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Rita de Parakou et autres plaisanteries de Camille AMOURO
Présentation du livre : Rita de Parakou et autres plaisanteries
A propos de l’ouvrage
La parution « Rita de Parakou et autres plaisanteries » est une œuvre de l’écrivain béninois, Camille AMOURO. Ce livre est pour moi, une tétralogie dont : Rita de Parakou, Brenda Oward, Gogo La Renverse et Goli (une des plus célèbres pièces de théâtre qui a même été au programme scolaire français dans ses années de premières parutions).
Edité en 2010 par « Les Editions des Diasporas », ce chef-d'œuvre présente des publications à déchiffrer pour améliorer sa stylistique tout en vivant surtout le côté humoristique des écrits de cet auteur qui s’est investi depuis 1990 dans la formulation du salamè.
Résumé de la première publication : Rita de Parakou
Rita de Parakou va avoir 40 ans et elle n’a pas d’enfant. Elle attend maintenant un homme qui ne viendra peut-être jamais. Elle est seule. La solitude ne lui pose aucun problème. Pourtant elle est tourmentée. Elle ne veut pas devenir la piété des amies, la honte des parents, la risée de toute la ville. Elle veut un enfant. Mais les garçons qui la trouvaient belle et douce se méfient maintenant. Voilà ce qui fait courir cette femme entre l’intimité sobre de son appartement et les rumeurs grouillantes de son quartier.
La Fable du projet de Brenda Oward
Pour respecter la consigne d'un salon du tourisme, Elie, jeune français sans privilège majeur, se rend en Afrique pour la première fois. Il découvre le Bénin, un des rares pays calmes des années 2000, et se demande comment cela pourrait bien-étre dans l'Afrique en troubles. Le zemijan qui le conduit, Motolari, nom qui signifie je suis capable de voir demain, ne lui facilite pas la tâche Il est toujours disponible et toujours prêt à l’aventure quand Elie, lui, se dit qu'il faut faire le point et respirer. Progressivement, la disponibilité mécanique et bavarde de Motolari perturbe Elie qui, de doute en doute, finit par ériger cette visite...
Extrait de la troisième publication : Gogo La Renverse
C'était le 22 avril 1992. J'ai rencontré à un colloque, au Nigeria, une journaliste française de grande renommée. Une de ces demoiselles aux aisselles enivrantes. Je lui ai adressé un regard. Elle m'a adressé un regard. Puis elle m'a invité en France pour la suite des débats. Je lui ai réservé la surprise. Je me suis rendu en France.
Extrait de la pièce « Goli »
Et voilà ! Le plus pur des mondes. Le monde où les mots sont rythmes, feux. Où le sol sait rire des tapages de l'orage. Mon sol connaît la pluie, le vent, les plantes. Mon sol porte mon sang. Le sang qui refuse de gicler encore pour élever les buildings des mystificateurs, des corrupteurs, des bailleurs de cadeaux empoisonnés. Sang Jagun qui lutte et crée et perpétue et venge. Sang triplement trahi. Je sais. Mon sang n'a pas assez coulé. Il se caille dans les veines des amours qui n'ont point de semblables. Et il se caille. Se caillera. A moins de vider et vider vraiment les vides qui s'imposent stagnant, dans le silence des volontés...
